roselyneallen
Le secret de la vengeance
Après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu'il arrête d'écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée...
Le récit fictif qui suit n'est en rien issu du livre de Guillaume Musso.

Nathan...
il a tué l'amour de sa vie. Son cœur étouffe de douleur. La souffrance est insupportable. L'absence de l'autre, marque la fin de leurs projets communs. La justice semble la seule manière de faire taire l'enfer. Cet enfer qui progresse en lui. Il réfléchit. Une idée point, dont l'issue est la délivrance : tuer celui qui a tué.
Il se prépare, il planifie encore et encore, dans les moindres détails. Puis, il attend. Malgré les flammes qui lèchent les contours de son âme, il attend. Il attend. Patience, tonne-t-il. Enfin, le moment opportun est là. Le jour J est un jour V comme celui d'une victoire. Il sait. Oui, il sait qu'aucun crime n'est parfait, mais il a fait le calcul. Le bénéfice-coût est plus supportable lorsque la vengeance est rendue. Œil pour œil, c'est sa façon de reprendre le contrôle de sa vie, de restaurer l'équilibre qui a été rompu. Sa main ne tremblera pas. Il s'avance vers le bourreau. Deux mètres les séparent, un mètre. Ça y est ! Tout est accompli. Un feu brûlant s'échappe de ses pores, son souffle haletant, léger signe la fin. Il est là allongé appréciant la délivrance. Le sang coule, visqueux de sa gorge. Il a tué le démon en lui. Si la vengeance est juste dans son contenu dans sa forme elle est plutôt injuste voire laide (cf. Hegel).